Inherent Vice

Inconnu au bataillon, je n'en avais ni entendu parler et je n'avais pas vu la moindre bande annonce (ou du moins, pas à mon souvenir) avant d'aller le voir. En sortant de la salle, je me suis demandée pourquoi je ne suis pas allée voir Chappie une seconde fois. Mais j'aime beaucoup Phoenix et c'est bien la seule raison qui m'a poussée à aller voir ce film. Et il se trouve qu'il n'y a rien à en dire. J'en ressors aussi vide que je suis rentrée dans la salle. J'ai tenté de suivre mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait une véritable cohérence là dedans. On dirait simplement des morceaux qui ne se collent pas entre eux. L'ambiance est plutôt sympa et quelques musiques aussi, mais les dialogues sont creux, les blagues tombent souvent à plat ou sont de mauvais goût. Du coup, j'avoue m'être emmerdée très vite mais je tenais quand même à connaître les tenants et aboutissants (que j'ai pas vraiment capté du coup) et c'est ce qui m'a poussée à rester éveillée. Après, j'avoue que l'univers, en soi, n'est pas trop mon délire : le trafic de drogue, les inspecteurs, les enlèvements, blablabla. Tout est extrêmement daté pour bien resituer l'action, à tel point que les personnages fument plus qu'ils ne parlent, sont fringués avec les trucs les plus moches de ces années là. Mais l'image semble surtout avoir un vieux filtre instagram dessus histoire de rendre ça joli. Même si plusieurs compositions d'images sont quand même chouettes, une ambiance ne sauve pas le film selon moi. Ce que j'en ressors, c'est un film pour hipster.
Je n'avais déjà pas été plus convaincue que ça par The master, son précédent film. Et le trip drogue, film de drogué, film incohérent parce que drogue... Eh ben, c'est pas ma came. Pour ce qui est de l'adaptation du roman, je ne peux pas du tout en parler, vu que j'en ai autant entendu parler que le film.